C’est durant le confinement, alors qu’Alexandra Verga n’avait plus accès à la nature, que la plume est devenue oiseau et que l’oiseau s’est envolé vers un pays imaginaire, traversé de forêts, de rivières et de lacs. Un pays mystérieux et silencieux. Réminiscence d’anciens souvenirs d’en- fance.
La mutation s’est opérée lentement, dans l’intimité de ses livres d’artiste, en petit format et à la gouache. Les livres se sont refermés et Alexandra Verga a développé ces nouveaux motifs en grand format et à l’acrylique.
Au cours de son travail de peinture, Alexandra a senti soudain la nécessité d’introduire dans ces lieux solitaires une présence. C’est une présence-absence qui s’est glissée subrepticement dans ses paysages. Une silhouette récurrente, tout droit venue de ses autres livres. Cette ombre fantomatique invite à une rêverie mélancolique baignée d’une lumière surnaturelle.
On ne regarde pas les paysages d’Alexandra Verga. On les contemple.
Marianne Bucchianeri
Paris-avril 2024